NOS COUPS
DE CŒUR
Fidel, en 1961, posant son Browning sur la table, à la Bibliothèque nationale, devant des centaines d’intellectuels : « Dans la Révolution, tout, contre la Révolution, rien » – et dès lors la Révolution conçue comme roman national avec Fidel en narrateur Maximo. Avec pour les écrivains le choix entre le silence ou l’exil. Souvent, entre le silence et l’exil.
Mais tout bouge – ce que nous invite à découvrir cette anthologie décapante sur un Cuba que nous ne connaissons pas. Et cette nouvelle génération au tournant de l’année 2000, qui se dit « génération zéro », que nous présente l’écrivain Orlando Luis Pardo Lazo...
« Une bande de hors-la-loi, d’́électrons libres, de miracles du regard marginal, de ré́sidus d’auteurs qui n’appartiennent pas au monde litté́raire et se comportent comme des squatters ou des texterroristes », nous dit Orlando.
Aucune « contre-théorie », mais le bouillonnement de l’imaginaire, la fantaisie revendiquée : « L’hédonisme individuel après tant d’années d’héroïsme collectivisé. Face au Devoir en uniforme, le Plaisir de la multiplicité. Face à la masse homogénéisée, un chaos atomisé. »
Onze écrivains du Cuba de demain, du Cuba d’aujourd’hui, à découvrir d’urgence.