NOS COUPS
DE CŒUR
- # Rentrée littéraire 2018
- Exception littéraire
- L'Art avant tout
- La Bande à graphique
- Curiosités gourmandes
- Humeur enfantine
- Ici & ailleurs
- L'imaginaire
- Les insolites
- La pensée nécessaire
- Normandie, l'inspirante
- Écologie
- Nouvelle catégorie - à publier
- La pensée féministe
- Découvrir aussi notre sélection : Rentrée littéraire 2024
Rien d'autre sur terre
Conor O’Callaghan
Traduction Mona de Pracontal
Sabine Wespieser Éditions
21 Euros
Thèmes
Quand il ouvre à la gamine terrifiée par la disparition de son père, le prêtre et narrateur de ce troublant premier roman en sait déjà long sur elle. Le village entier se perd en conjectures sur cette famille pas comme les autres, revenue depuis peu en Irlande et installée dans le pavillon-témoin du lotissement en construction.
Mais personne ne les connaît vraiment. Les bribes de confidences livrées par la petite fille, dans son anglais aux intonations bizarres, n’en révéleront pas beaucoup plus sur l’atmosphère inquiétante de la maison : les portes y claquent sans raison, l’électricité est subitement coupée, des objets se volatilisent, avant les habitants eux-mêmes… Tout cela sous une chaleur caniculaire, où le temps s’étire en d’insolites séances de bronzage, où des mots apparaissent, écrits sur la poussière des fenêtres, et où l’irrespirable air nocturne est empli de bruits étranges.
Des années plus tard, le prêtre, tout à sa tentative de comprendre ce qui s’est joué en cet interminable été, se heurte à nouveau au mystère de cette irruption soudaine dans sa vie : « À quoi ressemblait-elle ? disais-je. Elle ne ressemblait à rien d’autre sur terre. »
Toute la force du poète Conor O’Callaghan tient dans sa subtilité à suggérer, sans les expliquer, les ressorts du drame familial qu’il met en scène, de même que ses conséquences, notamment sur celui qui a recueilli la jeune fugitive.